Réflexions festives...

Hier, j'étais parti pour le bal de village avec les filles.

Je passerai les détails logistiques qui ont certainement eu leur rôle dans mes réflexions, je vais donc parler directement du sujet principale.

Après que nous nous soyons installé, bière à la main et clope au bec, il ne fallut pas très longtemps pour que les musiciens commencent à jouer.
Il ouvrirent le bal évidemment avec des chansons de nos grands parents, tango, paso et autres musiques désuètes.

Je regardais avec admirations ces danseurs, virevolter, tourner, valser, avec leurs années d'expériences dans les danses de salon (ou de bal plus précisément). Autant de manière de danser que de couples, un véritable plaisir pour les yeux. Il faut croire que la danse n'a pas d'âge et qu'elle permet d'atténuer les rhumatismes et l'arthrose aux vues de l'endurance et de la souplesse de nos aïeux...

Virent alors les musiques beaucoup plus contemporaines : années 80 (oui hein faut pas trop en demander pour un bal de village..), remises au gout du jour par une rythmique se rapprochant beaucoup plus de la techno que du disco.

Les filles se levèrent et partir sur la piste. Je restais là, à la table fumant clopes sur clopes, en les regardant. Elles dansèrent longtemps parmi tous ces danseurs d'un soir.
Et moi j'étais sur ma chaise, tapant le rythme avec mon pied, le regard à moitié dans le vague...
Je passais la soirée à réfléchir plutôt que de me laisser aller, comme tout le monde, à la danse et à l'euphorie musicale.

Je réalisais que je n'avais pas d'expérience dans les festivités. Que ce soit dans les soirées en boîtes ou comme ici, les bals de village, je n'ai jamais pu faire mes armes dans l'amusement collectif.
Je me refuse de croire que je suis incapable de m'amuser, car j'en ai le désir, cependant je commence à me dire qu'il est peut être trop tard...
Dans ma tendre jeunesse on ne m'a pas appris à être adulte, mais a être vieux. On m'a occulté l'ouverture à l'amusement insouciant, on m'a privé de cet apprentissage, de ces expériences.
Je suppose qu'il est donc normal que j'éprouve des difficultés dans ce domaine...

Je me demande maintenant s'il est toujours possible que je puisse m'ouvrir à ça, à cette joie qu'on éprouve à se laisser aller, oublier ce que l'on est, suivre le rythme et hurler sa joie, l'espace d'un instant, d'un soir.

Comment se libérer je cette vieillesse d'esprit, comment retrouver cette spontanéité que j'envie tant ?
En clair, est-il possible de rajeunir...

Affaire à suivre...